Le littoral

Le littoral, un espace
à plusieurs définitions

Le littoral est le lieu de rencontre entre la Terre et la Mer et le définir n’est pas simple. En écologie, on le désigne comme étant un « écotone », c’est-à-dire une zone de transition entre l’écosystème terrestre et l’écosystème marin, tout en soulignant la diversité de la faune et flore que l’on y trouve et la fragilité de ses richesses biologiques. En géographie, le littoral correspond à la zone d’influence de la Mer sur la Terre mais également de la Terre sur la Mer… En droit, le littoral n’a pas de définition consacrée mais correspond à un espace juridiquement intéressant avec l’application de tous les droits.

La notion de littoral peut donc revêtir plusieurs définitions selon les approches et le regard que l’on y porte. Sa délimitation physique reste en pratique très floue dans la mesure où le littoral est un espace à dimensions multiples. La meilleure façon de connaître le littoral (et de trouver sa propre définition), c’est de prendre le temps de l’observer. Espace fragile, en évolution constante, le littoral attire et révèle toute sa poésie aux plus attentifs observatrices et observateurs. Avant de vous évader dans ses paysages terrestres et sous-marins saisissants, découvrez ici quelques informations utiles pour organiser votre sortie.

 

Un découpage du littoral
par les biologistes

Les biologistes définissent plusieurs étages (ou plusieurs zones) successifs sur le littoral en raison des différentes conditions de vie déterminant la répartition des organismes vivants sur le littoral. Quelles que soient la morphologie et la nature de la côte, on retrouve de manière théorique 5 étages littoraux. Sur le terrain, il est parfois difficile de bien les discerner.

En partant de la Terre vers la Mer, on rencontre :

  • l’étage halophile est entièrement continental, mais influencé par les embruns. Les embruns sont des courants d’air chargés de gouttelettes d’eau salée qui apportent donc « sels » et « humidité ». Cet étage est occupé par des plantes à fleurs, adaptées à ces contraintes. La présence de vent, généralement important sur le littoral, peut façonner la végétation, orientée alors dans le sens du vent,
  • l’étage ad-littoral correspond au dernier étage continental. Les conditions plus extrêmes (c’est-à-dire avec de plus fortes variations des paramètres physico-chimiques) ne permettent l’installation que de quelques espèces, tels que les lichens ou la salicorne,
  • l’étage supra-littoral est le premier étage marin. Il n’est jamais immergé, même à marée haute, mais reste cependant fortement humidifié par les embruns. L’importance de cet étage dépend fortement de la force des vagues : plus elles sont nombreuses et puissantes, plus l’étage est étendu. On y retrouve des lichens, mais également des cyanobactéries qui vont être broutés par des petits mollusques marins appelés « littorines », des crustacés etc.
  • l’étage médio-littoral est submergé à chaque marée haute et découvert lors des marées basses. Cet étage est soumis à la contrainte des vagues et des marées. Il est peuplé par des organismes plus polyvalents qui supportent des périodes prolongées d’immersion et de sécheresse. On parle alors d’espèces résistantes, à forte capacité d’adaptation, mais aussi d’espèces compétitrices. De façon générale la limite de cet étage est sous l’influence de facteurs physico-chimiques tandis que la limite inférieure est contrainte par des facteurs de compétition pour l’espace entre les espèces,
  • L’étage infra-littoral qui reste totalement immergé, même à marée basse. La limite inférieure de cet étage correspond à la limite de pénétration de la lumière, et de la capacité des espèces à réaliser la photosynthèse (entre 30 et 40 mètres de profondeur),
  • Au-delà, il s’agit de l’étage circalittoral.

Dans le cadre de BioLit, nous nous intéressons essentiellement au supra-littoral, médio-littoral et infra-littoral.

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